Une proposition pour une soirée pluvieuse d’été au fond du canapé, soirée semblable à celle d’aujourd’hui : un petit sketch et une pièce de théâtre sans prétentions, tout en légèreté malgré de gros mots en cascade (lourdauds ailleurs; innocents, enfantins et drôles ici), où les auteurs s’amusent « honteusement » à exploiter à fond le côté marrant des divers syndromes des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et de fait, les dédramatisent et rendent leurs porteurs particulièrement sympathiques et attachants, tout simplement.
L’auteur des mots qui accompagnent ces deux vidéos et qui sont les extraits de sa passionnante autobiographie d’autiste Asperger est, lui aussi, d’une simplicité, d’une sincérité, d’un humour et d’une autodérision à toute épreuve.
Les détenteurs du bon goût et de bonnes manières, les pleurnichards et les indignés graves de toutes sortes - s’abstenir! Interdit de cliquer sur play! Quoique… ;~)
« Ne l’enfermons pas (l'être humain), ne nous enfermons pas dans une case. Il nous en manquerait une. »
[Josef Schovanec, Je suis à l’Est, Plon 2012, p. 247]
« En écoutant le silence de ces soirs de match depuis le balcon, les hurlements rauques de bête fauve me font comprendre cette vérité rassurante : "Josef, tu n’es pas le plus fou du quartier…" »
[Ibid., p. 187]
TOC TOC - Partie 1 par laurentbaffie
TOC TOC - Partie 2 par laurentbaffie
TOC TOC - Partie 3 par laurentbaffie
« Chez mon psychanalyste, très souvent, les séances se déroulaient dans un grand silence de sa part. Il disait bonjour, puis il s’asseyait. Il avait une manière extraordinaire de dire "Racontez!" Après cela, il ne disait plus rien quasiment jusqu’à la fin. Peut-être qu’il était plus autiste que moi. [...]
Lorsque j’évoquais mes angoisses, par exemple dans les magasins, il m’expliquait qu’en fait, j’avais des pulsions de vol ou d’agression tellement fortes que, au moment du refoulement, se créait cette anxiété. La particularité de ce mécanisme mental est d’être indémontrable et irréfutable : le fait que, par exemple, je n’aie jamais volé dans un magasin ne faisait que prouver le caractère refoulé des pulsions susdites. [...]
Je me suis posé des questions sur la thérapie menée. J’ignore, à vrai dire, si on m’a réellement fait suivre une thérapie quelconque. Un jour, le psychanalyste m’avait dit, d’entrée de jeu : " Vous viendrez chez moi jusqu’à mon départ à la retraite." En termes de sécurité d’emploi, il n’y a pas mieux. »
[ Ibid., p. 88, 89]