Michel Onfray complimente Éric Zemmour
Michel Onfray critique la politique étrangère de Jean-Luc Mélenchon
Michel Onfray fustige Nicolas Sarkozy et François Hollande et choisit de voter blanc
Les déboires de Michel Onfray avec la presse et les psychanalystes à la sortie du Crépuscule d’une idole
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« Dans "Le Crépuscule des idoles", Nietzsche écrivait : "Formule de mon bonheur : un Oui, un Non, une ligne droite, un but." Camus disait "Oui" à la vie, "Non" à ce qui l’entrave. Si l’on commençait à entendre enfin ce qu’il a dit ? Puis à agir en regard de cette œuvre radicale - car c’est à vivre une vie philosophique qu’il nous invite. «
Michel Onfray, L'ordre libertaire, Flammarion 2012, p. 541
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Réactions
« Souvenons-nous que Fidel Castro a renversé une dictature qui ne gênait pas les États -Unis.
Ce que dit Jean-Luc Mélenchon c’est que ce n’est pas l’islam qui est un problème. Et il condamne les intégristes qu’il soit musulman ou catholique.
A propos du Tibet il dit que cela fait partie de la Chine depuis le XIVè siècle (avant que la Corse soit française). Il rappelle que ces Tibétains ont commencé le massacre de commerçants chinois ce qui a provoqué la répression du gouvernement chinois. Il ne dit surtout pas qu’il n’y a pas de problème. Il n’approuve pas les régimes théocratiques. «
"... il ne votera pas Jean-Luc Mélenchon aux prochaines [élections]. Il a déclaré ne pas suivre l’homme du Front de gauche parce qu’il se réclame de Robespierre, explique que le régime de Fidel Castro n’est pas une dictature, cite Hugo Chavez comme un interlocuteur censé et crache sur Soljenitsyne. L’air de rien, c’est beaucoup de pendules remises à l’heure, surtout pour un homme engagé bien loin de la droite, mais qui possède une qualité en voie de disparition : « l’honnêteté intellectuelle »"
"Il y en a cependant un que le candidat du Front de Gauche ne convainc pas, c'est Michel Onfray, qui comptait pourtant parmi ses soutiens. Invité de l'émission « On est pas couchés » samedi, le philosophe a étrillé ses prises de position en matière de politique étrangère [...]
Dans la foule partie prendre d'assaut la Bastille, les marcheurs seraient-ils, comme Onfray, embarrassés par cet aspect du programme de Mélenchon ?"
"Michel Onfray ignore-t-il que ses paroles ont plus de poids que celles du simple citoyen ? Il est célèbre et peut s'adresser via la télévision à des millions de téléspectateurs en France et dans les pays francophones.
A entendre les déçus de la politique, ils sont plus perspicaces, mieux informés et meilleurs juges que tous ces moutons qui vont aux urnes sans le moindre esprit critique au sujet de leurs candidats préférés et des enjeux électoraux. Faute d'être des moutons, ils seraient des complices de la classe politique. Ces électeurs éclairés auraient raison sur une majorité aveugle et irresponsable. Mais paradoxe de ses électeurs : l'abstention, vote nul ou vote blanc permet à ceux qui ne savent pas de décider à la place de ceux qui savent.
Les partis politiques doivent correspondre cent pour cent à un modèle idéal. Dans le cas contraire, ils ne valent rien. Tout décalage entre le modèle idéal de parti et les partis réels encourage ces citoyens à les condamner sans nuances. Mais le modèle idéal de démocratie et de parti politique n'existe pas. Il n'existera jamais.
Voter blanc c'est faire la fine bouche au nom d'un purisme inutile et inefficace. Voter blanc est une solution de facilité. Ne pas choisir, en politique tout au moins, sera toujours plus facile que choisir.
Oui, il faut voter. Le meilleur candidat ne peut pas être parfait. Oui, Michel Onfray a tort de voter blanc, mais il pourrait changer d'avis et le faire savoir. Pourquoi pas ?"