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31 juillet 2013 3 31 /07 /juillet /2013 23:22

 

 

Du 29 juillet au 28 août 2013, France Culture diffuse les conférences de Michel Onfray données en 2012-2013 dans le cadre de l’UP de Caen :

Contre-histoire de la philosophie - 11e année,

L'autre pensée 68 :

Henri Lefebvre, Herbert Marcuse, Guy Debord et Raoul Vaneigem. 

_________________________

 

      4/ L’ART DE SE FAIRE DES ENNEMIS - 01.08.2013

 

  • Vous pouvez podcaster les conférences sur le site de l’émission, les archiver, prêter à vos amis.  "Pour des raisons de droits de diffusion et d'utilisation des enregistrements de ces conférences, chaque numéro de cette onzième saison sera podcastable et réécoutable pendant 15 jours" - nous informe France Culture. 
  • Chers internautes, n’oublions pas que les conférences à l’Up de Caen sont constamment présentées comme GRATUITES ! Ne les achetons donc pas ! Ne remplissons pas les poches de Frémeaux & Associés ! Ne soyons pas des CON-SOMMATEURS !  

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SYNOPSIS

 

onfray conférences 2013 henri lefebvre et sartre 

 

*

PREMIERE PARTIE : CONTRE L’EXISTENTIALISME


onfray conférences 2013 henri lefebvre existentialisme

 1./ UNE « HAINE MORTELLE » POUR  SARTRE

a) Nietzsche, génie tutélaire de Henri Lefebvre  • Sartre, son mauvais génie

b) 1946, L’existentialisme  • Pamphlet plein de ressentiment :  • A Norbert Guterman le 31 juillet 1945 :  « Le danger idéologique est d’autant plus grand que Sartre passe pour un génie – qu’il flirte avec nos amis - qu’il introduit sa philosophie par la littérature, etc., et enfin qu’il se croit et que ses amis le croient un rénovateur de la France. Sais-tu pourquoi Sartre m’empêche de dormir ? parce que toute sa philosophie représente le développement de mon manifeste paru il y a vingt ans dans Philosophie. Et j’ai parfaitement vu, à cette époque, tout ce que ça pouvait rendre. J’en ai pondu des centaines de pages. Et j’ai abandonné ça, avec le succès et la gloire, l’argent et les femmes, pour la vie dure et médiocre, pour la pensée militante travaillant sur les problèmes réels. Alors, ce type, je le hais mortellement » (préface à L’existentialisme, XXIII).


2./ PREMIERE PARTIE DE L’EXISTENTIALISME : « Pourquoi je fus existentialiste (1925) et comment je suis devenu marxiste » :

1. Se propose d’examiner les idées de Henri Lefebvre en 1929 :  • Celles que Jean-Paul Sartre développe en 1943...  • En fait, narration de la vie de bohème du groupe :

a) Les vingt ans ombrageux de Nizan,  • Ses fâcheries avec sa famille,

b) La force brutale de Gorges Politzer,  • Ses provocations de Bergson sous forme de happenings,  • Ses échecs à constituer une psychologie concrète,

c) Norbert Guterman qui plie ses poissons dans sa poêle pour les cuire tant elle est petite,

d) Le partage de la chambrée avec Benoît Mandelbrot, le futur penseur des fractales,

e) L’autoritarisme gesticulateur de Pierre Morhange,  • « Verbeux et sophiste » (15), mystique et délirant,

f) Leur participation à certains scandales des surréalistes à La Closerie des Lilas,

g) Leur projet de société secrète qui réunirait un « trust de la foi » (31) susceptible de réunir tous ceux qui croyaient en quelque chose,

h) Leurs désirs d’un monastère,  • Leur envie d’acheter une île pour y vivre en autarcie alimentaire,  • L’incapacité à mener à bien l’un et l’autre projet,

i) Les sorties dans les bars le soir,  • Les femmes,   • Les discussions dans les cafés ,  • Les fâcheries et les réconciliations,

j) Les nuits d’angoisse métaphysique

k) Lefebvre parle des « existentialistes de 1924 » (45).  • Est-ce suffisant pour revendiquer une antériorité ?

2. «L’excrémentialisme de 1945 » :

a) Henri Lefebvre rédige son manifeste en septembre 1924  • Parait dans N°s 5 et 6 de Philosophies  • Positions d’attaque et de défense du nouveau mysticisme : «Ce programme posait pour la plupart des problèmes traités depuis lors par l’existentialisme, et même quelques autres qu’ils se gardent bien de soulever car ils risqueraient de se trouver coincés (notamment celui du sens ultime de la philosophie existentielle : idéalisme ou matérialisme ? ou plutôt fidéisme ? mais quelle foi ? et pourquoi ?) » (21).

b) Crie au pillage existentialiste d’une oeuvre au nom de l’existentiel

c) Revendiquer le mysticisme et l’existentialisme ?  • Cf. « Un nouveau mystique », Sartre  • (Situations, I. Cahiers du Sud, février 1943)

d) Henri Lefebvre confond philosophie existentielle et philosophie existentialiste

e) André Lalande, Vocabulaire technique et critique de la philosophie : Ce qui distingue existentiel / existentialiste,  • La philosophie de l’être qui définit l’existentiel n’étant pas celle de l’existence qui, elle, nomme l’existentialisme :  • « Il conviendrait donc de réserver le terme d’existentialisme à la philosophie de Sartre, de Merleau-Ponty, et de Mme Simone de Beauvoir qui acceptent cette désignation, et à celle de Gabriel Marcel, puisqu’il a souvent admis d’être appelé « existentialiste chrétien » » (320).

f) Henri Lefebvre critique le mysticisme ancien  • Celui de la pensée magique et mythique  • La théologie et la métaphysique

g) Contre l’idéalisme qui tient le monde à distance

h) L’existence, un donné pur :  • On ne peut faire sans  • La vie est une aventure qu’il faut vivre pleinement  • L’autre y tient une place essentielle

i) Le manifeste se termine « par une affirmation mystique qui suppose « la reconnaissance spirituelle d’un absolu » » (L’existentialisme, 22).

j) Dissertation de jeune homme (Henri Lefebvre a 23 ans)  • Exercice de ressentiment :  • Cf. « L’excrémentialisme de 1945 » (30).


3./ DEUXIEME PARTIE DE « L’EXISTENTIALISME »

a) « L’existentialisme (1830-1946) » :  • Sartre serait donc un moment dans un long temps

b) Dès 1830 : Kierkegaard et son « existentialisme magique »

c) Nietzsche : sa philosophie existentielle... devient une philosophie existentialiste  • Selon Henri Lefebvre : Nietzsche supprime l’individu en l’absorbant dans le cosmos  • Ce qui l’aurait conduit à la folie...  • La vie de Nietzsche :  • Solitaire, apatride, errant, malade, myope, habitué des pensions de famille, célibataire incapable d’aimer, mélancolique dépressif, se réfugie dans la folie  • « La pensée comme le devenir personnel de Frédéric Nietzsche furent donc commandés invisiblement par une dialectique « existentielle », c’est à dire vécue et non point pensée et rationnellement conçue » (119).


4./ CONCLUSION DE L’EXISTENTIALISME

a) Eloge du matérialisme historique  • Antidote à la raison phénoménologique  • (Chapitre consacré à Heidegger : « La métaphysique du grand Guignol »)  • ... et à la méthode psychanalytique, pour leurs dérives irrationalistes

b) Marx : la science célèbre la « raison concrète » (209)  • « Seul l’idéal matérialiste de l’homme social - cet idéal sans idéalisme peut sauver l’humain » (215).

c) Critique de Nietzsche dont certaines thèses sont compatibles avec le nazisme :  • « L’immoralisme, la réhabilitation de l’égoïsme, l’apologie de la dureté, et le tristement fameux : « Rien n’est vrai. Tout est permis! ». Ces thèses, par lesquelles un cérébral hypertrophié s’efforçait de retrouver « la vie » ne constituent pas le nietzschéisme – un de ses aspects seulement, celui par lequel il prépare l’hitlérisme ».  • À propos du surhomme :  • « L’idée du Surhumain se trouble, dans la pensée de Nietzsche, dans le Zarathoustra et en même temps elle reçoit un contenu nouveau. Lorsqu’il veut déterminer avec un peu de précision le sens du Surhumain, tantôt il imagine des êtres d’une force et d’une férocité colossales, les « grands fauves blonds » - les purs Aryens, les futurs compagnons d’Hitler et de Goebbels. Tantôt il se représente de grands Européens, d’une culture et d’une intelligence synthétique prodigieuses, s’intégrant toutes les finesses et tous les « esprits », y compris l’esprit juif » (123).

d) Le Henri Lefebvre de 1946 n’est plus celui de 1939 :  • La guerre est passée par là...  • Les contradictions de Nietzsche se retrouvent chez ses disciples.  • Ainsi : « Il y eut un nietzschéisme de droite et un nietzschéisme de gauche, dont les droits sur l’oeuvre de Nietzsche étaient égaux et pouvaient au même titre se recommander du Surhomme ; leurs prétentions et leurs échecs se valent » (124).  • En 1946, l’histoire permet en effet de penser ainsi !  • Cf. les couples nietzschéens de gauche et de droite qui s’opposent pendant un demi-siècle :  -Georges Palante & Jules de Gaultier,  -Daniel Halévy & Gustave Thibon,  -Georges Bataille & Drieu La Rochelle,  -Roger Caillois & Thierry Maulnier,  -Gilles Deleuze & Martin Heidegger...

e) Henri Lefebvre renvoie dos à dos ces oppositions transcendées par le vrai Nietzsche  • Celui de l’éternel retour

f) Aime le Nietzsche poète, poète de son existence  • Sa voie était sans issue, mais elle est féconde :  • On sait ce qu’est la vraie voie

g) Autocritique dans La somme et le reste :

h) «Ce livre sur L’existentialisme, paru en 1946, aurait pu porter un sous-titre : « L’art de se faire des ennemis ». Pour l’excuser, ici, je l’accuserai. Oui, il faut des ennemis. Et même certains ennemis sont les meilleurs de vos amis, si vous définissez l’ami  comme celui qui vous rend service. Cependant point trop n’en faut. Que le philosophe se garde de penser sur le mode du défi. Il risque d’y perdre sa conscience. Ainsi l’ont perdue, mêlant sans pouvoir s’y reconnaître la bonne et la mauvaise, se croyant forts et ardents, certains dogmatiques » (509).

 

 

DEUXIEME PARTIE : CONTRE LE STRUCTURALISME


1./ SUITE A «L’ART DE SE FAIRE DES ENNEMIS »

a) Au nom d’un Marx libertaire Henri Lefebvre part en guerre contre l’existentialisme  • Et contre le structuralisme

onfray conférnences 2013 lefebvre l'idéologie structuralb) Au-delà du structuralisme (1971)  • Allégé en 1975 dans L’idéologie structuraliste

c) Avec l’existentialisme, Lefebvre n’avait pas aimé :  • Déni de l’histoire,  • Oubli du réel,  • Refus du concret,  • Relégation de la vie quotidienne,  • Pur produit de la société bourgeoise décadente,  • « La métaphysique de la merde » (63),  • La « phénoménologie spirite »,  • L’« excrémentialisme de 1945 »,  • L’infantilisme scatologique (!),  • La « pensée magique »

d) Avec le structuralisme, ils’attaque à un même monde :  • Déni de l’histoire,  • Oubli du réel,  • Refus du concert,  • Relégation de la vie quotidienne,  • Produit de la décadence au nom d’une invisible Structure

e) Textes fondateurs:  • L’anthropologie structurale de Lévi-Strauss (1958),  • Barthes d’un article donné aux Lettres nouvelles(1963),  • Althusser, Lire le Capital (1965)  • Foucault, Les Mots et les choses(1966).

f) L’existentialisme fut l’art de se faire des ennemis puissants:  • La tribu des Temps Modernes, « titre quelque peu prétentieux » (7)  • Il en ajoute avec des penseurs bientôt honorés par l’Académie française, le Collège de France, l’Ecole Normale Supérieure...

g) Dans L’idéologie structuraliste, Henri Lefebvre écrit :  « L’après-guerre a été marqué par l’existentialisme dont J.P. Sartre a écrit que seules les lacunes du marxisme officiel motivaient son existence philosophique. Aujourd’hui, l’existentialisme est épuisé. Pour autant qu’il y ait une vue théorique, elle comporte un retour à Marx. Pour y trouver quoi ? Les concepts permettant d’élucider la société dans laquelle entre la France depuis les années 1950-1960 » (117-118)  • Penser la colonisation et la décolonisation,  • Analyser à la crise de l’historicité,  • Réfléchir aux logiques de la société de consommation.

h) Au lieu de cela, le prétendu retour à Marx est une gabegie intellectuelle :  • Les structuralistes pensent plus le texte de Marx  • Que la vérité dialectique de sa pensée pour penser et envisager le changement.   • Le structuralisme est « l’idéologie de la classe dominante, travestie en scientificité » (7)

i) Critique le Marx structuraliste au nom du Marx libertaire

j) Le rapport Khroutchev (1957) promettait une démocratisation de l’URSS  • Elle n’est pas venue  • Au contraire, « le mouvement se fige à nouveau dans les cadres du dogmatisme étatique. Face au stalinisme rétabli, le capitalisme est entré dans une phase de consolidation ; prospérité, c’est-à-dire croissance accompagnée de mesures administratives et pratiques (donc étatico-bureaucratiques) favorisant la croissance continue. Remarquable vis-à-vis: le capitalisme d’Etat et le socialisme d’Etat. Des deux côtés, reprise en main autoritaire et centralisée de la société entière par l’Etat » (7-8).  • Le structuralisme contribue à cette logique :  • Son refus de l’histoire laisse le monde au capitalisme  • Qui déploie une nouvelle formule technocratique, moderne, industrielle

k) Le structuralisme ?  • « Pendant les années 1960-1970, ce fut l’idéologie au pouvoir » (9).  • Le structuralisme : le contraire de Mai 68.


2./ LES STUCTURALISTES EN MAI 68

a) Foucault rédige Les mots et les choses  • Participe à la commission Fouché :  «Celle-ci tente de contenir la massification de l’enseignement universitaire par une orientation préalable dénoncée comme élitiste par la gauche universitaire, ce qui contribue à « préchauffer » l’ambiance de l’avant mai » écrit José Luis Moreno Pestana dans Foucault, la gauche et la politique (50).  • Avant Mai, Foucault intrigue auprès des mandarins Jules Vuillemin et Jean Hyppolite pour entrer au Collège de France  • Chose faite en 1970...

b) Lacan : opposé à Mai avant de le récupérer :  • Roudinesco, Jacques Lacan. Esquisse d’une vie, histoire d’un système de pensée :  « Sa doctrine prônait le scepticisme à l’égard de toute forme d’engagement subjectif qui ne tiendrait pas compte de l’assujettissement du sujet au signifiant » (436).  • Autrement dit : refus de toute politique autre que celle du divan...

c) Claude Lévi-Strauss, explique à Didier Eribon en 1988 comment il a vécu Mai 68 : « Une fois passé le premier moment de curiosité, une fois lassé de quelques drôleries, Mai 68 m’a répugné (sic) ».  • Question suivante : « Pourquoi ? ».  • Réponse : « Parce que je n’admets pas qu’on coupe des arbres pour faire des barricades (des arbres, c’est de la vie ; ça se respecte), qu’on transforme en poubelles des lieux publics qui sont le bien et la responsabilité de tous, qu’on couvre des bâtiments universitaires ou autres de graffiti. Ni que le travail intellectuel et la gestion des établissements soient paralysés par la logomachie » (116)...  • Déjà professeur au Collège de France en 1959, il entre à l’Académie française en 1973...

d) Barthes:  • François Wahl (entretien à France-Culture le 14 mai 1986) : « En fait, Roland n’a pas du tout aimé 68, et il n’a pas aimé 68 précisément parce que c’était une prise de parole (...). Parce que ce qui venait au premier plan, par exemple dans les amphis de la Sorbonne, c’était de la parole et pas de l’écriture, et que cela lui semblait être une certaine déchéance au regard de la lettre, que cela luisemblait être 6 du moindre au regard du texte, et en ce sens un déficit » (Louis-Jean Calvet, Roland Barthes, 202).  • Il ajoute que Barthes trouve les évènements vulgaires et inutiles,  • Qu’il a peur des débordements de rue et des mouvements de foule.  • Sa réponse à Mai ?  • Tenir un séminaire sur les relations entre le langage et le mouvement étudiant, ou bien entre le langage et la révolution.  • Rire des étudiants auxquels il propose ce nouvel exercice de fuite devant le réel dans le texte.  • En 1977, il entre au Collège de France...


3./ UNE NOUVELLE PENSEE MAGIQUE

a) La structure : héritage phylogénétique freudien ?

b) Henri Lefebvre inscrit ce combat dans un duel deux fois millénaire :  • Les éléates et les éphésiens  • Disciples de Parménide (Elée) et d’Héraclite (Ephèse)  • L’immobilité des sphères et le fleuve  • Les structuralistes

c) Platon, les idées pures, le Même  • Les idéalistes: le réel a plus de vérité que le monde concret

d) Héraclite, la dialectique, l’Autre  • Les matérialistes Hegel, Marx, Lénine  • Lefebvre

e) Henri Lefebvre analyse la linguistique structuraliste :  • « La langue n’existe pas a priori avec des structures qu’elle imposerait ensuite au réel; le réel est d’abord, la langue se trouve ensuite construite par les hommes. Le langage n’a pas de référentiel. Il ne renvoie à rien d’autre, ni au réel, ni à l’homme, ni à l’oeuvre ou à telle oeuvre, ni au quotidien, ou bien au nonquotidien » (70).  • La langue sans l’histoire : une pensée magique  • Le structuralisme : une machine de guerre anti-marxiste.


4./ CONTRE ALTHUSSER

a) Althusser prétend effectuer un retour à Marx  • En fait, il en vide la substance  • Il en épuise les potentialités révolutionnaires  • Marx ne serait qu’un agenceur de structures

b) Dans « Forme, fonction, structure dans Le Capital » :  • Henri Lefebvre montre que Marx ne s’inscrit pas dans le courant éléatique, mais dans le courant héraclitéen

c) Lefebvre note dans le Pour Marx d’Althusser quelques révérences à Staline.  • Henri Lefebvre a quitté le PCF ;  • Il critique la calcification du Parti ;  • Il dénonce le rôle de l’URSS dans la glaciation de l’intelligence marxiste ;  • Il écrit que la Russie bolchevique a trahi l’idéal libertaire de Marx & de Lénine, qui était d’abolir l’Etat,  • Il en appelle au Marx total et dialectique contre le dernier Marx utilisé aux fins de la religion économique  • Pour Henri Lefebvre l’humanisme premier est toujours actif chez l’auteur du Capital.  • Il s’étonne qu’Althusser se garde d’affronter la scolastique marxiste,  • Et ne dénonce pas « l’exégèse byzantine de Marx » (115) qui triomphe chez les intellectuels officiels du Parti.

d) Althusser tient un discours sur les discours tenus sur Marx  • Utilise la psychanalyse : contenus réels et contenus manifestes chez Marx  • Néglige la nature dialectique de Marx  • Introduit des concepts venus d’ailleurs:  • Structure, découpage, agencement  • Pour produire une scolastique contemporaine  • Vide Marx de sa substance vivante, lyrique, romantique  • Au profit d’« un système constitué par des arrangements conceptuels bien ordonnés. Le marxisme est là, devant nous. Les os dépouillés de chair par un habile anatomiste, ont été désarticulés, démontés, et puis remontés en tenant soigneusement compte des articulations. Est-ce la pensée de Marx ? C’est un squelette. (...) Cela ne correspond que trop bien à un ascétisme intellectualiste dont l’idéologie règne au-dessus de la société dite de consommation, et qui la couvre, se consommant lui-même sans danger » (158-159).  • Louis Althusser n’a jamais quitté l’Ecole Normale Supérieure  • Accueille Lacan dans son séminaire  • Séjours psychiatriques, étrangle sa femme le 16 novembre 1980  • Déclaré irresponsable au moment des faits  • Finitsa vie dans une maison de repos  • En 2003 la psychanalyste German Arce Ross parle de « l’homicide altruiste de Louis Althusser » - fin d’une époque...


BIBLIOGRAPHIE :

• Henri Lefebvre, L’existentialisme, Anthropos

• Henri Lefebvre, L’idéologie structuraliste, Point Seuil

• Collectif, Qu’est-ce que le structuralisme ?, Seuil

• François Dosse, Histoire du structuralisme, 2 Tomes, Poche

• Max Scheller, L’homme du ressentiment, Idées Gallimard

• José Luis Moreno, Foucault, La gauche et la politique, Textuel

 



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  • Le blog de 4 amis réunis autour de la philosophie de Michel Onfray qui discutaient de la philosophie, littérature, art, politique, sexe, gastronomie et de la vie. Le blog a élargi son profil depuis avril 2012, et il est administré par Ewa et Marc
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